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Les caméras de sécurité utilisées par la police pour verbaliser.

La nouvelle arme de la sécurité routière est d'utiliser la vidéo-surveillance servant pour la sécurité des citoyens, afin de verbaliser certaines infractions aux code de la route. Le système ce met en place petit à petit, mais risque d'être de plus en plus utilisé au fil des années.

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Une nouvelle méthode pour dresser des PV est en train de voir le jour : la vidéo-verbalisation. En s’aidant des systèmes de vidéo-surveillance installés dans de plus en plus de villes, la police repère les infractions au Code de la Route et sanctionne à distance, à travers un écran, sans même s’approcher du véhicule. Si cette méthode ne concerne pour l’instant que des infractions mineures comme les fautes de stationnement, par exemple, rien n’exclut qu’elle devienne par la suite une arme redoutable et sans pitié pour les automobilistes, quelle que soit leur infraction.

Le fonctionnement de la vidéo-verbalisation.

La police utilise la vidéo-surveillance pour verbaliser.

Pour prévenir de la délinquance et veiller à la sécurité des espaces publics, de plus en plus de villes s’équipent de systèmes de vidéo-surveillance. Les caméras, installées dans des lieux stratégiques et fréquentés, sont un bon moyen de voir en temps réel, et continu, tout ce qu’il s’y passe. Face à cet outil exceptionnel, la police a donc décidé d’également s’en servir pour surveiller le comportement des automobilistes, et de dresser des contraventions à ceux qui ne respecteraient pas le Code de la Route.

Rien de plus simple en effet : au lieu de parcourir à pied les rues de la ville, les agents de la police municipale n’ont ici qu’à surveiller des écrans. Si une infraction est constatée, ils prennent une première photo, et si un peu plus tard l’infraction est toujours présente, ils en prennent une deuxième, qui, avec le numéro de plaque d’immatriculation qui aura été relevé, servira de preuve pour envoyer un PV. Cette méthode, pratique car ne nécessitant aucun investissement pour la police (les systèmes de vidéo-surveillance étant déjà existants), ne concernent cependant pour l’instant que les stationnements gênants : les contraventions envoyées ne sont donc que pour des stationnements en double-file et sur des trottoirs (amende de 35€), ou sur des « places handicapées » et des arrêts de bus (amende de 135€).

Améliorer la circulation en ville.

Le but de la vidéo-verbalisation est d’essayer d’améliorer les conditions de circulation sur les axes très fréquentés. En effet, les agents de la police municipale ne s’intéressent vraiment qu’aux sites jugés « sensibles », c’est-à-dire qui présentent de forts risques de perturbation de la circulation dès qu’un véhicule est mal garé. Aux heures de pointe, une simple voiture mal stationnée peut provoquer de gros embouteillages citadins, et cette vidéo-verbalisation est donc une manière de dissuader les automobilistes de se mettre en stationnement gênant, pour garantir un trafic fluide et régulier.

Depuis la mise en place de ce système, les maires des villes sont plutôt satisfaits des résultats. En plus de constater un net recul des infractions, ils notent un changement dans le comportement des automobilistes. Face à un policier invisible et une caméra qui voit tout, ces derniers se rendent très vite compte, après avoir peut-être reçu une première contravention, qu’ils ne peuvent pas lutter contre cette nouvelle méthode de verbalisation. Et même si elle peut paraitre brutale, c’est une façon de réapprendre la civilité routière et le respect du Code de la Route.

Les villes qui utilisent déjà la vidéo-verbalisation.

Peu chère et très efficace, il est facile de comprendre pourquoi cette méthode se développe dans de nombreuses villes. Aujourd’hui, plus d’une vingtaine de villes françaises ont recours à la vidéo-verbalisation. Parmi celles-ci se trouvent les grosses villes du sud de la France comme Marseille, Nice, Cannes et Aix-en-Provence ; tandis que sur le reste du territoire, on peut citer Valenciennes, Vannes, Belfort, Chartres ou encore Asnières-sur-Seine.

Dernière en date, la capitale. Depuis avril, Paris expérimente en effet ce dispositif avec une cinquantaine de caméras placées sur les grands axes comme celui des Champs-Élysées, de l’Opéra, de Rivoli, ou encore sur les Grands Boulevards. La différence est que la police parisienne, en plus des stationnements gênants, sanctionne également les automobilistes grillant les feux rouges et les stops. Pas de doute que cette initiative donnera des idées aux autres polices municipales de France, et que bientôt, la liste des infractions sanctionnées par vidéo-verbalisation s’allongera.

Par Yannick Legris, publié le 06-04-2013 : dernière mise à jour le 24-03-2021.